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manuel:geomatique_archeologie

L'apport de la géomatique à l'archéologie

La géomatique amène à travailler en partenariat avec d’autres disciplines assez variées dont l’archéologie qui utilise de plus en plus les compétences propres à la géomatique. De part FIXME leurs objets d’étude, les archéologues sont de grands consommateurs de données topographiques et cartographiques. Que ce soit lors de fouille ou l’étude de vestiges.FIXME

Les archéologues ont recours à de nombreux moyens pour les levés topographiques mais aussi aériens, satellitaires et même radar qui sont couramment utilisés.

Historique et développement

Cette appropriation est assez récente, datant principalement des années 1990.

En termes de développement de projets d’abord, l’étude des dates des projets permet de dégager au moins trois phases de développement : FIXME

– la première correspondant à la mise en œuvre pionnière de ces outils entre 1985 et 1995

– la deuxième correspondant à leur diffusion massive entre 1995 et 2005

– la troisième, dans laquelle nous sommes aujourd’hui, correspond à une phase de stabilité et d’intégration beaucoup plus forte de ces technologies dans les pratiques en archéologie. La diffusion plus massive que jamais de ces technologies aura tendance à s’intégrer plus profondément à tous les programmes de travail. Cette tendance est encore plus marquée avec l’apparition des technologies Open Source ou la diffusion régulière mais inéluctable de géo-services tels que Google Earth, Virtual Earth, le Géoportail.

FIXME. En termes de types d’applications, on peut distinguer des niveaux de structuration différents qui déterminent en partie la pérennité du projet et le niveau d’appropriation par les publics potentiels :

– Les systèmes individuels associés à un individu voire à un programme de recherche. Ces systèmes disposant de peu de moyens, sont généralement peu évolués du point de vue de l’infrastructure technique et des interfaces. Elles sont généralement associées à des corpus de données eux aussi peu développés. Dans la majeure partie des cas de figure, ce type de projet est associé à la réalisation d’un diplôme ou d’une étude très ponctuelle (master, Thèse, fouilles archéologiques préventives…). Ici le chef de projet possède tous les rôles, il est contributeur, utilisateur, administrateur et la base de données n’a de pérennité que celle que le chef de projet veut bien lui donner.

– Les systèmes centrés autour du programme scientifique d’une équipe. Ici, on a généralement un individu, le chef de projet qui est pérenne dans ses fonctions et qui a en charge l’administration générale de l’application. Il répond aux besoins des membres de l’équipe. Les corpus de données sont alors plus variés et le chef de projet joue le rôle d’interface entre le système et les besoins exprimés par les chercheurs. Cette configuration est celle de la majorité des projets de recherche. Les moyens sont ici plus importants et l’effort porte généralement sur un plus long terme (5 à 10 ans).

– Les systèmes d’équipes structurés autour d’un projet fédérateur : Plus ambitieux techniquement, les questions de la structuration technique et celles des interfaces sont ici centrales. Le développement de ces systèmes repose sur une répartition des tâches d’enrichissement, de gestion et d’exploitation entre un administrateur qui gère le projet dans sa globalité et des utilisateurs/contributeurs qui enrichissent et exploitent le système. Les projets de recherche disposant de moyens plus importants ou encore les politiques de service ayant la possibilité d’investir sur le moyen voire sur le long terme bien au-delà de la logique opérationnelle sont de cet ordre.

– Les systèmes fédérateurs : ce sont les systèmes les plus structurés techniquement. Ils dépassent la durée de vie d’un projet classique et ne sont généralement pas liés à un individu spécifique mais sont intégrés à une dynamique institutionnelle qui les porte et leur assure une grande pérennité. Les corpus de données sont alors très riches. On voit souvent ce type d’application dans les organisations liées à la gestion territoriale quel que soit l’étendue du territoire. FIXME

En effet, les informations archéologiques ont une composante spatiale (géographique) mais aussi temporelle. Il est nécessaire de gérer l’incertitude sur l’interprétation des informations, les données manquantes ou incomplètes, etc.

Dans ce contexte, les outils, particulièrement les SIG, traduisent non seulement les logiques propres de la discipline mais répondent aussi aux besoins et aux contraintes des organisations. Ils déterminent autant qu’ils en sont issus les processus de recherche. Notre objectif FIXMEa été de faire un premier état des lieux de la mise en œuvre des SIG dans différentes organisations de l’archéologie afin de mettre au jour d’une part des lignes directrices collectives et d’autre part les différences profondes et structurelles, tant au niveau des techniques et des méthodes de développement des projets, des infrastructures matérielles, des objectifs ou des résultats attendus FIXME Ce qu’on peut retenir sur la question technique, c’est que la plupart des projets liés aux organisations de la recherche sont basés sur des infrastructures techniques légères mais conceptuellement robustes. Une très nette préférence est donnée aux applications monopostes facilement contrôlables et ne faisant pas appel à des ressources ou à des compétences techniques extérieures.

Ces projets sont plutôt développés sur des durées moyennes (de trois à cinq ans) et les équipes de recherche qui s’investissent dans des projets géomatiques sont généralement constituées dans le cadre spécifique du projet.

Développés autour d’une période chronologique donnée, ils regroupent toujours des spécialistes de thématiques assez variées issus d’équipes de recherche différentes. Le nombre et les types de données gérés dans les applications examinées sont très variables et aucun schéma de référence ne peut être dégagé tant la diversité des projets est grande.

Même si ce sont les petites échelles qui sont les mieux représentées, toutes apparaissent avec des organisations qui peuvent être très différentes et des expressions d’objets qui peuvent varier fortement d’une base de données à l’autre. On retrouve cependant les modalités d’expression graphique les plus classiques : l’artefact, les structures archéologiques ou le site.

Dans la majeure partie des cas de figure, les attentes liées aux SIG sont associées à la gestion de la dimension spatiale de l’information FIXMEet à la possibilité qu’offrent ces outils de disposer d’outils d’interrogation et de manipulation (approches exploratoires) pour au final produire des cartes. Les approches modélisatrices sont peu représentées et l’examen plus détaillé des modèles utilisés relève en toute logique des modèles géographiques (Thiessen, places centrales).

La naissance d’une discipline : l’Archéomatique

L'archéologie est la science qui a pour objet l'étude des civilisations humaines passées à partir de l'ensemble des vestiges matériels ayant subsisté (écofacts et artéfacts) et qu’il est parfois nécessaire de mettre au jour par la fouille. L’archéologue qui est alors dans une approche diachronique, acquiert donc l’essentiel de sa documentation à travers des travaux de terrain (ce qui le distingue de l’historien, dont les principales sources sont contenues dans les documents d’archives).

La géomatique permet de rassembler, à l’aide d’un système d’information, l’ensemble des connaissances et technologies nécessaires à la production et au traitement des données numériques ayant une position géographique. La géomatique regroupe donc les outils et méthodes permettant de représenter, d’analyser et d’intégrer la représentation d’un objet ou d’un phénomène localisé dans l’espace et dans le temps. FIXME

C'est dans cette rencontre de ces discipline que l’archéomatique cherche à apparaître. Elle permet alors d’appréhender les découvertes archéologiques (structures, mobiliers, etc.) dans leur contexte spatial ou géoréférencé, grâce à des moyens informatiques.

Cette discipline fait appel aux sciences et aux technologies concernant l’acquisition, le stockage, le traitement et la diffusion des données appliquées à l’archéologie. Pour cela, elle met en œuvre un grand nombre de disciplines et d’outils : archéologie, histoire, géographie, cartographie, topographie, système d’information géographique (SIG), télédétection satellitaire, imagerie aérienne, géonavigateur, gestion de bases de données relationnelles (SGBD), programmation informatique, analyse statistique, environnement virtuel.

L’archéomatique associe donc des sources très diversifiées et les confronte. C’est une aide à l’analyse des données, à la compréhension des phénomènes, aux tests d’hypothèses et à l’interprétation.

Les Systèmes d'Information Géographique (SIG) tiennent une place centrale dans cette discipline. Ils permettent de lier les bases de données avec les représentations cartographiques. Ils sont capables de gérer en toute sécurité une grande masse de données, de les modéliser, de les analyser et d’en assurer une représentation cartographique. Elle est le lieu de production de la recherche méthodologique à la fois appuyée sur les axes et les projets et déployée dans ceux-ci. Elle contient également des projets de recherche spécifiques comme les travaux sur l’interopérabilité des systèmes d’information archéologique et leur inscription dans le web sémantique, le développement de modèles de publications électroniques et la modélisation de l’information archéologique. FIXME

                                                   Maquette de la licence 3 d’archéologie de l’université de Tours.                                                      
                                              L’archéomatique apparait ici comme l’une des disciplines clés de la formation.
                                              

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Bibliographie

Barge, O., Rodier, X., Davtian, G., & Saligny, L. (2004). L'utilisation des systèmes d'information géographique appliquée à l'archéologie française. ArchéoSciences, revue d'Archéométrie, 28(1), 15-24.

COSTA, Laurent. Impact de la géomatique dans les organisations de l'archéologie. 2010. Thèse de doctorat. Université de Nanterre-Paris X. BILLEN, Roland. Archéologie et géomatique. GeoPlatform, 2011, no 4.

COSTA, L. La mise en place d’un observatoire des pratiques géomatiques dans les organisations de l’archéologie. established by: Mauro Cristofani and Riccardo Francovich, 2012, no supplemento 3, p. 265-278.

DESJARDIN, Eric, DE RUNZ, Cyril, PARGNY, Dominique, et al. Modélisation d'un SIG archéologique et développement d'outils d'analyse prenant en compte l'imperfection de l'information. Retour des projets SIGRem et ArchéoChamp. Rev. Int. Géomatique, 2012, vol. 22, no 3, p. 367-387.

Laroumanie M1 GéoNum, 2022-2023

manuel/geomatique_archeologie.txt · Dernière modification : //17/05/2023 09:55// de joliveau

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