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La géomatique au service des espaces verts

Les espaces verts, à l’instar des transports, voient leur gestion évoluer depuis plusieurs décennies. Il n’est pas rare à l’heure actuelle d’entendre parler de gestion « différenciée » ou « intégrée » des espaces verts dans les municipalités. Là où une gestion différenciée se veut respectueuse de l’environnement tout en tenant compte des particularités (esthétiques, vocationnelles) de chaque site, la gestion intégrée s’adapte à la variabilité du vivant d’un espace à l’autre. Ces nouvelles approches nécessitent un suivi plus actif et une attention toute particulière. En parallèle, on observe la poursuite du mouvement de numérisation de la société, et notamment de la « géonumérisation », soit le référencement virtuel de données ancrées dans l’espace, on parle plus communément de données « géoréférencées ».

Ces deux tendances sont étroitement liées si l’on se penche sur le rôle croissant des Systèmes d’Information Géographiques au sein de la gestion d’une commune. En effet, la capacité des logiciels de SIG à répondre aux nouveaux besoins dans la gestion des espaces verts tend à numériser le secteur. Le SIG devient alors un outil de gestion, de communication entre acteurs et de suivi en temps réel. Il ne faut cependant pas mettre de côté les étapes préalables et faisant suite à la mise en œuvre d’un SIG. La phase d’acquisition des données, de leur gestion dans une base de données ou encore la valorisation des travaux et analyses complètent le champ d’action de la géomatique vis-à-vis des espaces verts.

On comprend dès lors que la géomatique constitue un levier d’action pertinent pour les gestionnaires, notamment face aux enjeux du 21e siècle. Le dérèglement climatique et l’accroissement de la densité urbaine nous pousse effectivement à revoir les politiques d’aménagement, et donc des espaces verts. D’une part, on constate une demande sociétale en évolution : en 2016, 85 % des Français choisissaient leur logement en fonction de la proximité d’un espace vert. Au-delà de la notion de bien-être, les espaces verts, s’ils sont bien aménagés, aident à lutter contre les îlots de chaleur urbains ou les inondations par exemple, rendant les espaces urbains viables sur le long terme. La géomatique répond donc à des enjeux à la fois sociétaux et climatologiques.

L’idée ici sera d’expliciter l’utilité de la géomatique pour mettre en œuvre une politique environnementale efficace, le préambule ci-dessus est loin d’être exhaustif. De plus, il est primordial de cerner les enjeux et les moyens que la géomatique apporte à la gestion de l’environnement. Il est également essentiel d’aborder les limites de la géomatique dans la gestion des espaces verts, mais aussi de se poser les bonnes questions avant d’envisager une telle politique. En effet, la géomatique ne constitue pas une fin en soi mais un moyen d’améliorer les pratiques des gestionnaires et acteurs. À partir de ce constat, il est primordial de cerner le contexte et les besoins de la municipalité avant de se lancer dans une numérisation de la gestion environnementale. Les questions «pour qui/pourquoi ? », « comment ? », « où ? » ne doivent pas rester sans réponses. Nous tenterons d’apporter un éclairage là-dessus. Enfin, la méthodologie et les principes à appliquer pour optimiser la chaîne de traitement seront également décrits. Selon la structure d’un guide pratique, il sera question de décrire les étapes et processus de la mise en œuvre d’un SIG efficace et complet.

Cet extrait se veut utile aux étudiants, acteurs des collectivités, géomaticiens mais aussi aux lecteurs curieux d’en savoir plus sur les capacités et utilités de la géomatique dans une dimension pratique et quotidienne.

manuel/la_geomatique_au_service_des_espaces_verts.1677167155.txt.gz · Dernière modification : //23/02/2023 16:45// de joliveau

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