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manuel:modelisation_generalite

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manuel:modelisation_generalite [//21/09/2023 20:53//] – [Les paramètres fondamentaux de l'information géographique] joliveaumanuel:modelisation_generalite [//25/09/2023 09:28//] (Version actuelle) – [Deux modèles théoriques Champs vs Entités] joliveau
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-Il faut donc bien comprendre et sélectionner les phénomènes pour lesquels on veut avoir de l'information et réfléchir comment ils doivent être représentés dans le système d'information pour répondre aux objectifs. +===== Au centre, la dimension spatiale =====
-===== Les paramètres fondamentaux de l'information géographique =====+
  
 Aussi divers qu'ils soient, ces phénomènes, pour être géographiques, doivent toujours être repérables dans l’espace avec : Aussi divers qu'ils soient, ces phénomènes, pour être géographiques, doivent toujours être repérables dans l’espace avec :
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   * des caractéristiques attributaires (nom, mesure, type,…)    * des caractéristiques attributaires (nom, mesure, type,…) 
  
-  ***Note de vocabulaire** : Pour désigner l'information qui porte sur les caractéristiques spatiales de l’objet, les informaticiens parlent souvent d' alors que les géographes utilisent information spatiale. La description de la localisation et de la forme des objets prend le nom d’**information spatiale** mais les informaticiens préfèrent l'appeler **information géométrique**. L'information sur la nature et les caractéristiques de l'objet sous forme de texte et de chiffres est nommée **[[glossaire:attributs|information attributaire]]**, mais en informatique on la nomme **information sémantique** (porteuse de sens).+  ***Note de vocabulaire** : La description de la localisation et de la forme des objets prend le nom d’**information spatiale** mais les informaticiens préfèrent l'appeler **information géométrique**. L'information sur la nature et les caractéristiques de l'objet sous forme de texte et de chiffres est nommée **[[glossaire:attributs|information attributaire]]**, mais en informatique on la nomme **information sémantique** (porteuse de sens)
 +Il faut donc bien comprendre et sélectionner les phénomènes pour lesquels on veut avoir de l'information et réfléchir comment ils doivent être représentés dans le système d'information pour répondre aux objectifs.
  
-{{:manuel:modelisation2.gif?600|Type des entités spatiales}}+===== Modéliser c'est sélectionner, simplifier, formaliser  ===== 
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 +Un système d'information géographique est toujours un modèle de la réalitéIl faut sélectionner les phénomènes pertinents pour le projet, identifier parmi les nombreux éléments qui les caractérisent ceux qui sont pertinents en fonction des objectifs et trouver les formes adéquates pour les représenter dans le système.   
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 +Il faut **choisir les catégories** que l'on va retenir parmi toutes les caractéristiques qui peuvent décrire un phénomène.
  
 {{:manuel:nature_des_phenomenes.png?600|Nature des phénomènes}} {{:manuel:nature_des_phenomenes.png?600|Nature des phénomènes}}
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 +Pour un même phénomène, on peut **choisir différents types d'entités spatiales** : des points, des lignes ou de surface.
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 +Par exemple, pour rendre compte d'une forêt on peut envisager de représenter chaque arbre dans le système d'information ou de regrouper les arbres par zone. Le choix est déterminé par ce qu'on voudra faire avec l'information collectée : faire une analyse écologique ou paysagère, gérer chaque arbre un par un. Les capacités de stockage sont aussi à prendre en compte.
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 +{{:manuel:modelisation2.gif?600|Type des entités spatiales}}
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 +On peut rendre compte d'un cours d'eau sous forme de surface, ce qui permettra de calculer des superficies. Mais il sera alors difficile de lui associer un sens d'écoulement. Pour cela le choix d'entités linéaires sera plus pertinent. On utilisera alors ce qu'on appelle un filaire, la suite de segments qui forme une ligne au centre d'un cours d'eau   
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 +{{:manuel:modelisation3.gif?600|}}
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 +L'assemblage des phénomènes doit être aussi réfléchi. Par exemple, l'occupation du sol dans la réalité assemble des éléments qui sont surfaciques. Une maison, une rivière, une forêt ont une surface. Mais on voit bien que certains objets sont moins vastes que d'autres. Représenter un ruisseau ou une maison comme une surface va conduire à multiplier les petites entités. Par ailleurs, comme on l'a dit plus haut, représenter une rivière comme une surface ne facilite pas la représentation de son écoulement. Une solution est de modéliser séparément l'habitat sous forme de points auxquels on associe un symbole, en décrivant les rivières les plus importantes et les plans d'eau comme des surfaces. Les ruisseaux seront représentés comme des lignes en  continuité desquels on décrira le filaire des cours d'eau plus larges pour simuler des écoulements. Les champs, les forêts seront envisagées comme des surfaces. Le modèle sera donc plus complexe, qui devra combiner et maintenir en cohérence des [[glossaire:couche|couches d'information]] distinctes.   
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 +{{:manuel:regrouper_les_phenomenes_.png?600|}}
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 +Un exemple est la cohérence topologique que doit assurer le modèle entre les entités. Pour être sûr que les écoulements soient respectées, il faut que les affluents d'un cours d'eau soient connectés au cours d'eau principal. Si une parcelle borde une rivière, il faut que la limite de la parcelle soit parfaitement alignée sur la berge du cours d'eau, ce qui est complexe si les entités sont dans des couches différentes. Il faut aussi gérer la continuité entre les "îles" et le "continent", par exemple quand ils font partie de la même circonscription administrative.
 + 
 +{{:manuel:relations_topologiques.png?600|}}
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 +Le modèle qui préside à la construction de l'information géographique doit être réfléchi, conçu et adapté //a priori//, au début du projet. S'il est toujours possible de faire évoluer le modèle en cours de route, c'est toujours plus coûteux et chronophage que de passer un peu de temps à l'avoir bien étudié avant de commencer.
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 +===== Deux modèles théoriques Champs vs Entités =====
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 +Il y fondamentalement deux manières d'appréhender un phénomène géographique. On peut le percevoir 
 +  * sous forme **d'entités spatiale**s clairement distinctes, avec des limites définies et possédant des caractéristiques spécifiques
 +  * sous forme de **champs ** exprimant la variation continue d'un phénomène dans l'espace.
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 +{{:manuel:entitechamps.png?600|}}
 + 
 +**L'approche par entités** est la manière la plus courante d'envisager l'information. Elle est bien adaptée :
 +  * aux structures administratives et juridiques : limites administratives, structures foncières
 +  * aux infrastructures humaines : habitat, routes, équipement 
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 +**L'approche par champs** est bien adaptée :
 +  * aux phénomènes physiques ou naturels : profondeur d'un lac, taux de pollution, pression atmosphérique, altitude, température. 
 +  * Elle nécessite un échantillonnage de la variable dans l'espace (points de mesure, isolignes, zones de comptage). 
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 +Les deux approches sont complémentaires :
 +L'approche par entités semble plus naturelle mais peut correspondre à une simplification de la réalité plus ou moins acceptable selon les objectifs  (cartes pédologiques, carte de la végétation). L'approche par champs est plus complexe à se représenter, mais parfois plus facile à utiliser.    
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manuel/modelisation_generalite.1695322438.txt.gz · Dernière modification : //21/09/2023 20:53// de joliveau

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