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manuel:modelisation_generalite

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Une opération fondamentale, la modélisation

La production d’information, géographique ou non, ne peut se faire sans une modélisation de la réalité, sans l'application d’un modèle qui va servir à sélectionner, trier, catégoriser, hiérarchiser, décrire certains éléments présents dans le monde réel.

Cette modélisation peut se faire naïvement, sans y penser. Elle risque alors d’être erronée, inadaptée ou incomplète en fonction des objectifs du projet. Il faut au contraire la réfléchir, la penser, adapter une approche conceptuelle a priori prenant en compte ses objectifs, ses contraintes et ses ressources.

Une réalité infiniment diverse

La "réalité"

La “réalité”

Des phénomènes multiples

Des phénomènes nombreux, multiples complexes et divers à représenter dans le système d'information

Des phénomènes d'une extrême variété :

  • matériels ou immatériels,
  • statiques ou mobiles
    • un village
    • une forêt de pin
    • un troupeau qui se déplace
    • une dune

* stables ou évolutifs (à quel pas de temps ?)

  • les caractéristiques du relief
  • les grands types de végétation
  • l’évolution d’une friche

* pérennes/saisonniers (Quel temps de retour ?)

  • la biomasse d’un bois de hêtre
  • les flux de circulation d’une autoroute
  • la couverture végétale d’un champ de blé
  • l’occupation d’une zone de nidification

* élémentaires ou composés

  • Un champ de captages/un captage
  • Un troupeau/des vaches
  • visibles ou invisibles
  • un glissement de terrain
  • le nombre d’élèves d’une école
  • la largeur d’une faille
  • le coût du fermage d’une parcelle
  • l’évolution démographique d’un quartier

* simples/complexes :

  • le découpage communal du territoire
  • la structure de la propriété foncière
  • La dynamique végétale d’une lande à genêts
  • l’érosion d’un versant
  • l'extension d'une agglomération
  • la perception du paysage par un groupe

* plus ou moins “ mesurables ”

  • un nom de commune
  • un type de culture (blé, maïs, tournesol)
  • le nombre d’habitants d’un village
  • la vitesse d’un glacier
  • le niveau piézométrique d’une nappe
  • Le caractère attractif d’un lieu

Au centre, la dimension spatiale

Aussi divers qu'ils soient, ces phénomènes, pour être géographiques, doivent toujours être repérables dans l’espace avec :

  • une localisation géographique  dans un système de référence défini
  • un moment où l’objet a été localisé
  • des caractéristiques géométriques (sa forme, sa surface, son positionnement)
  • des caractéristiques attributaires (nom, mesure, type,…)
  • Note de vocabulaire : La description de la localisation et de la forme des objets prend le nom d’information spatiale mais les informaticiens préfèrent l'appeler information géométrique. L'information sur la nature et les caractéristiques de l'objet sous forme de texte et de chiffres est nommée information attributaire, mais en informatique on la nomme information sémantique (porteuse de sens).

Il faut donc bien comprendre et sélectionner les phénomènes pour lesquels on veut avoir de l'information et réfléchir comment ils doivent être représentés dans le système d'information pour répondre aux objectifs.

Sélectionner, simplifier, formaliser

Un système d'information géographique est toujours un modèle de la réalité. Il faut sélectionner les phénomènes pertinents pour le projet, identifier parmi les nombreux éléments qui les caractérisent ceux qui sont pertinents en fonction des objectifs et trouver les formes adéquates pour les représenter dans le système.

Il faut choisir les catégories que l'on va retenir parmi toutes les caractéristiques qui peuvent décrire un phénomène.

Nature des phénomènes

Pour un même phénomène, on peut choisir différents types d'entités spatiales : des points, des lignes ou de surface.

Par exemple, pour rendre compte d'une forêt on peut envisager de représenter chaque arbre dans le système d'information ou de regrouper les arbres par zone. Le choix est déterminé par ce qu'on voudra faire avec l'information collectée : faire une analyse écologique ou paysagère, gérer chaque arbre un par un. Les capacités de stockage sont aussi à prendre en compte.

Type des entités spatiales

On peut rendre compte d'un cours d'eau sous forme de surface, ce qui permettra de calculer des superficies. Mais il sera alors difficile de lui associer un sens d'écoulement. Pour cela le choix d'entités linéaires sera plus pertinent. On utilisera alors ce qu'on appelle un filaire, la suite de segments qui forme une ligne au centre d'un cours d'eau

L'assemblage des phénomènes doit être aussi réfléchi. Par exemple, l'occupation du sol dans la réalité assemble des éléments qui sont surfaciques. Une maison, une rivière, une forêt ont une surface. Mais on voit bien que certains objets sont moins vastes que d'autres. Représenter un ruisseau ou une maison comme une surface va conduire à multiplier les petites entités. Par ailleurs, comme on l'a dit plus haut, représenter une rivière comme une surface ne facilite pas la représentation de son écoulement. Une solution est de modéliser séparément l'habitat sous forme de points auxquels on associe un symbole, en décrivant les rivières les plus importantes et les plans d'eau comme des surfaces. Les ruisseaux seront représentés comme des lignes en continuité desquels on décrira le filaire des cours d'eau plus larges pour simuler des écoulements. Les champs, les forêts seront envisagées comme des surfaces. Le modèle sera donc plus complexe, qui devra combiner et maintenir en cohérence des couches d'information distinctes.

manuel/modelisation_generalite.1695373340.txt.gz · Dernière modification : //22/09/2023 11:02// de joliveau

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