Physique-Raphaël Clerc

Modéliser et prédire l'évolution des technologiesRaphaël CLERC

S’il y a bien un fait dont on entend parler en cette période de fin d’année 2021, c’est de la pénurie des semi-conducteurs. Ayant un impact sur de nombreux domaines, des consoles de jeux à l’automobile, les problématiques liées à cette technologie nous concernent tous.
Raphaël Clerc, enseignant-chercheur au sein du laboratoire Hubert Curien de l’Université Jean Monnet, est spécialiste des semi-conducteurs et partagera quelques explications avec le grand public le 17 novembre prochain.

Lycéen à Valence, d’où il est originaire, Raphaël se passionne dès la classe de 1ère pour la physique, dévorant les ouvrages relatant des découvertes scientifiques. A l'issue d'une classe préparatoire, il commence ses études supérieures à l’Ecole de Physique de Grenoble (actuel Phelma). C’est dans cette ville qu'il fera également sa thèse entre 1998 et 2001 sur la thématique des semi-conducteurs avant de réaliser un post-doc dans le Nord Est de l’Italie.

Raphaël démarre sa carrière de maître de conférences à Phelma où il restera dix ans avant d’intégrer l’Université de Saint-Etienne en tant que Professeur, au sein du laboratoire Hubert Curien.

La recherche dans les domaines des semi-conducteurs est le fil rouge de son parcours.


© Samsung Newsroom (creative common)

Et le domaine est vaste! Ayant commencé par les transistors, il travaille aujourd’hui sur les photodétecteurs. Physicien théoricien du transport des électrons et également des photons, il étudie la modélisation de composants optoélectroniques (qui interagissent avec la lumière).   

Raphaël Clerc travaille en lien avec l’industrie de la micro-électronique afin d’améliorer la fabrication des semi-conducteurs en identifiant les raisons des pannes, ou en prédisant l’évolution des technologies ou la durée de vie des composants. Il s’intéresse également aux applications des semiconducteurs dans le domaine du photovoltaïque (à base silicium ou matériaux imprimables organiques).

« Avec la modélisation, on peut estimer comment vont évoluer les technologies sachant que les composants sont de plus en plus petits » explique-t-il « Il y a toujours de nouveaux composants, des nouveaux phénomènes physiques. Dans l’industrie de la micro-électronique, il y a une feuille de route, ce qui donne une direction à la recherche industrielle et à la recherche académique".

Il faut trouver les bonnes formules mathématiques pour pouvoir dire comment vont évoluer les technologies dans l’avenir, ou pour expliquer pourquoi elles ne fonctionnent pas comme on le souhaiterait.

Pour résoudre ces mystères, Raphaël travaille avec d’autres chercheurs du laboratoire Hubert Curien et d’autres laboratoires en France mais également avec des ingénieurs de l’Industrie. C’est eux qui apportent les données récoltées et les mesures prises sur le terrain : des ressources précieuses pour faire les calculs nécessaires et déterminer comment vont évoluer les technologies dans l’avenir ou améliorer les procédés de fabrication.

Résoudre des mystères... C’est précisément ce qui le passionne dans son métier et qui lui donne envie de le partager avec ses confrères et le grand public.

« C’est extrêmement important de parler de sa recherche. On est dans une société hyper technologique, et tout le monde se sent un peu dépassée par l’évolution des technologies. C’est notre rôle de chercheur de partager la connaissance issue du fruit de notre recherche, d’expliquer ce que l’on comprend de la technologie et de comment elle évolue»

Vous partagez cette conviction ? Alors rdv le 17 novembre prochain pour une conférence ouverte à tous sur « la pénurie des semi-conducteurs».

Les ondes électromagnétiques, des ondes radio aux rayons gamma en passant par la lumière visible, sont toutes constituées de photons.