Retour de stage

JE M’APPELLE ETIENNE, J’AI 15 ANS ET J’AIME LES MATHEMATIQUES.

Retour sur le stage à l'ICJ, d’Étienne, élève de 3ème dans un collège de Saint-Étienne.

 

Bonjour, je m’appelle Étienne, j’ai 15 ans et je suis en classe de 3ème dans un collège de Saint-Étienne.

J’ai décidé de faire un stage dans le domaine des mathématiques car je voulais avoir des informations sur le métier que je souhaite exercer plus tard : enseignant chercheur en mathématiques. En effet, j’aime les mathématiques. J’attendais de ce stage qu’il m’apprenne en quoi consiste cette profession.
Pendant mon stage, j’ai partagé avec de nombreux enseignants chercheurs et des doctorants, qui m’ont expliqué leur métier et m’ont instruit sur leurs travaux et appris beaucoup de choses.

Le métier d’enseignant-chercheur se découpe en deux parties, l’enseignement et la recherche.
Il existe deux types de chercheurs en mathématiques :
- les chercheurs en mathématique appliquée : ils utilisent des méthodes d’approximation numérique (programmation) pour résoudre leurs problèmes « concrets ».
- les chercheurs en mathématique pure : ils travaillent sur des problèmes d’origine arithmétique. Ils cherchent sans savoir où leurs recherches mèneront. Leurs outils de travail sont des théorèmes ou inventions déjà créées.

Ces deux types de chercheurs ont beaucoup en commun, comme leur liberté de recherche. En effet, ils peuvent travailler le temps qu’ils veulent, sur le sujet qu’ils souhaitent approfondir. Tout au long de leur carrière, ils ont un domaine qui les passionne, et ils l’approfondissent.

Leurs travaux sont publiés dans des revues, et présentées durant des conférences. Les revues sont plus ou moins réputées, et très inégales. Pour être un mathématicien reconnu, il faut publier dans les revues les plus distinguées. Un bon chercheur fait éditer 2 ou 3 articles par an.  Très peu de recherches sont individuelles, car il existe des groupes de chercheurs qui travaillent sur des sujets très proches.

Le laboratoire qui m’accueille est l’Institut Camille Jordan (ICJ) à l’Université de Saint-Étienne. C’est un laboratoire de recherche en mathématiques de 284 membres, dont 36 à Saint-Étienne.

Le premier jour, je suis accueilli par Pascale Villet : explications sur le déroulement de ma semaine, remise de l’emploi du temps, de documents sur l’Université et sur l’Institut Camille Jordan, visite du campus, du département et du laboratoire de mathématiques. Pendant la semaine, elle a pris quelques photos.



Après j’ai rencontré Marie-Claude Canon, elle est directrice du département de mathématiques. Elle doit gérer les cours et les programmes de mathématiques de la Faculté des Sciences. Elle m’a aussi parlé des études et de son métier de Maître de conférence.

J’ai également rencontré mon tuteur de stage, le Professeur Driss Essouabri, avec lequel j’ai passé beaucoup de temps et j’ai beaucoup discuté et travaillé. Pendant tout mon stage, mon tuteur m’a aussi donné plusieurs problèmes à résoudre. Ils étaient vraiment très difficiles !     


Le lendemain, j’ai rencontré le Professeur Stéphane Gaussent, le directeur de l’Institut Camille Jordan à l’Université de Saint-Étienne. Il m’a parlé de de son travail et de ses nombreuses tâches administratives : Il a pour responsabilité, la validation des missions de ses collègues, des rapports à rédiger au CNRS, ainsi que beaucoup de réunions traitant de nombreux sujets.
Il m’a beaucoup appris non seulement sur le métier d’enseignant chercheur, mais également sur les ensembles (Z, C, Q…) et j’ai aussi réussi, grâce à lui, à résoudre tout seul, une équation complexe !
C’est ce que j’ai préféré pendant mon stage !


Puis j’ai rencontré Filippo Nuccio, qui m’a instruit sur les tableaux isométriques et sur les ensembles et les groupes.

Le soir, jusqu’à 19 heures, j’ai participé à l’atelier de Sylvie Champier sur l’exposition des mathématiques : « Quand jeu rime avec Math » avec des étudiants.

     


J’ai trouvé le troisième jour très bien. J’ai en effet passé 2h30 avec Alain Faisant qui m’a beaucoup parlé de l’histoire des mathématiques, les sumériens, les bases 60… C’était passionnant !


Les jours suivants, j’ai discuté avec les doctorants qui m’ont expliqué sur quoi ils travaillaient et aussi leur parcours jusqu’à leur doctorat, avec Georges Grekos sur son travail et ce fut Frédéric Chardard qui me prit en charge, et qui m’expliqua la mécanique des fluides.

Le dernier jour, j’ai aussi passé 1h 30 avec Michael Bulois, qui a introduit dans ma tête la notion d’infini.Il m’a parlé des ensembles infinis, et de la démonstration par récurrence, ainsi que de la dénombrabilité.J’ai réussi grâce à lui à mettre infini bus d’infini places dans un seul hôtel d’infini chambres !

Conclusion
Ce stage correspond tout à fait à mes attentes.
Grâce à ce stage, je suis encore plus sûr de vouloir devenir chercheur en mathématiques !
Mais un peu de confusion s’est insinuée dans mon esprit : il y a tellement de métiers intéressants dans le domaine des mathématiques comme la cryptographie, ou intéressants financièrement comme banquier que j’en suis confus.

Merci à : Mme Ginet et à Michael Bulois, Marie-Claude Canon, Sylvie Champier, Frédéric Chardard, Alain Faisant, Stéphane Gaussent, Georges Grekos, Filippo Nuccio et Pascale Villet.
Merci au bureau des doctorants et surtout à mon tuteur, Driss Essouabri.

Publié le 23 avril 2019