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LABORATOIRESLe développement d’une matière souple 100 % végétale alternative au cuir traditionnel

En 2020, Fanny Deleage, ingénieure et docteure en sciences des matériaux, diplômée de l’Université Jean Monnet Saint-Étienne, et Jim Goudineau créent la start-up « La Tannerie Végétale » en s’associant avec Yvan Chalamet, enseignant en Science des matériaux à la Faculté des Sciences et Techniques de l’UJM et chercheur au laboratoire Ingénierie des Matériaux Polymères (Université Jean Monnet / Lyon 1 / INSA Lyon /CNRS) afin de mettre au point et commercialiser une alternative végétale au cuir animal. 


L'équipe du projet, de gauche à droite : Julie Capsalas, Yvan Chalamet, Fanny Deleage, Jim Goudineau, Enzo Chanoz

Le biosourcé au service d’un projet éthique et respectueux de l’environnement

Sous la direction d'Yvan Chalamet, chercheur au sein du laboratoire Ingénierie des Matériaux Polymères de l’Université Jean Monnet Saint- Étienne, Fanny Deleage a mené, entre 2012 et 2016, une thèse sur « L'élaboration de mélanges de polymères partiellement biosourcés par extrusion réactive ». La création de la start-up « La Tannerie Végétale » va encore plus loin dans ce concept, avec l’ambition d’un matériau souple 100% biosourcé. Soucieux de l’impact environnemental important généré par la fabrication et l’utilisation du cuir et des similis, Fanny Deleage, Jim Goudineau et Yvan Chalamet décident, en 2020, de s’associer pour créer une start-up et proposer une alternative viable, responsable et industrialisable à ces matières.

© La Tannerie Végétale

Rappelons que la fabrication du cuir, au-delà de la question animale, est un processus long et polluant qui nécessite des produits chimiques et des additifs nocifs pour l’environnement. La Tannerie Végétale travaille ainsi sur une alternative utilisant une nouvelle matière et un procédé de transformation innovant, plus en phase avec les préoccupations environnementales et sociétales actuelles. Au sein du laboratoire IMP, qui vient en support scientifique sur le développement du nouveau matériau, la Tannerie Végétale transforme des matières premières issues de l’agriculture en une matière mise sous forme de feuilles. L’ensemble des matières premières utilisé étant issu de ressources renouvelables et recyclables, il constitue une avancée importante pour proposer une production industrielle pleinement respectueuse de l'environnement.                                                                                                                                                                  

Un procédé innovant en cours de développement

Actuellement, le projet est en phase de maturation auprès de la SATT Pulsalys (Société d’Accélération du Transfert de Technologies). Cette étape de maturation vise, dans un premier temps, à consolider les premiers résultats obtenus à l’échelle laboratoire et à les transférer, dans un deuxième temps, à une échelle industrielle. 

Pour mener à bien ce projet innovant, en plus des trois co-fondateurs de la start-up, deux personnes ont été recrutées et travaillent actuellement au sein du laboratoire IMP afin de développer le matériau et le procédé.

Le premier marché visé est celui de la maroquinerie de luxe (sac à main, ceinture, bracelets de montre, etc.), marché qualitatif et exigeant qui présente un cahier des charges complexe. La Tannerie Végétale compte d’abord produire des petites surfaces avant d’évoluer vers une industrialisation à plus large échelle d’ici 2022/2023.

Publié le 21 juin 2021