Inauguration IRP Polaris

Inauguration du projet de recherche international POLARIS :Une collaboration franco-canadienne basée sur l'expertise en optique-photonique

De gauche à droite : 
François Carrier (Cabinet du vice-recteur à la recherche d’uOttawa), Jean-Philippe Colombier (Professeur à l’Université Jean Monnet), Florence Garrelie (directrice du laboratoire Hubert Curien),
Martine Lagacé (Vice-rectrice associée, chargée de la Promotion et du Développement de la recherche d’uOttawa), Jacques Beauvais (Doyen de la Faculté de génie d’uOttawa),
Jan Matas (directeur du Bureau du CNRS au Canada), Carmen Bauer (Bureau de la recherche internationale à uOttawa), Olga Golovachova (Affaires internationales de la Faculté de génie de uOttawa),
Pierre Berini (directeur du Centre de recherche en photonique d’uOttawa).
© Arthur Roullin / CNRS

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Le 20 avril 2023, au Complexe de recherche avancée de l’Université d’Ottawa (uOttawa), le nouveau Projet de recherche international (IRP) POLARIS a été inauguré. Ce projet renforce les liens étroits entre le laboratoire Hubert Curien (CNRS / Université Jean Monnet) et le Centre de recherche en photonique d’uOttawa.

Durant les 5 prochaines années, POLARIS (PhotOnique uLtrARapide pour l’Ingénierie des Surfaces) va permettre le développement d’une recherche collaborative en optique-photonique, entre le laboratoire Hubert Curien en France et le Centre de recherche en photonique d’uOttawa. Ce nouveau partenariat franco-canadien engage les équipes de recherche à joindre leurs expertises et leurs savoirs.

POLARIS prolonge 5 années de collaboration scientifique fructueuse entre les deux laboratoires. « Depuis 2018, plusieurs axes scientifiques conjoints de développement ont été identifiés, sur la base des compétences reconnues des deux laboratoires sur l’ingénierie des surfaces, la dynamique ultrarapide des procédés laser ultrabrefs, la modélisation de l’interaction laser-matière, la plasmonique, les capteurs en environnements sévères, ou encore les systèmes optiques 3D » rappelle Florence Garrelie, professeure à l’Université Jean Monnet et directrice du laboratoire Hubert Curien. « Deux thèses en cotutelle ont été conduites entre nos deux laboratoires, avec de nombreux séjours dans les deux laboratoires, suivis de plusieurs publications scientifiques dans des conférences et revues internationales. »

 La coopération entamée entre les deux laboratoires a également abouti à des solutions techniques innovantes. « Les initiatives scientifiques conjointes initiées entre nos institutions en 2018 ont déjà porté fruit » affirme Pierre Berini, directeur du Centre de recherche en photonique d’uOttawa et responsable canadien du projet. « Par exemple, un nouveau concept de capteur biologique, utilisant des plasmons de surface se propageant sur un réseau de diffraction en or, a vu le jour – le capteur fabriqué au laboratoire Hubert Curien a été mis en œuvre et testé dans nos laboratoires à uOttawa par Émilie Laffont, une étudiante au doctorat en cotutelle, codirigée avec Yves Jourlin et Nicolas Crespo-Monteiro du laboratoire Hubert Curien. »

La labélisation de POLARIS en tant que Projet de recherche international (IRP) par le CNRS a été une reconnaissance de la qualité scientifique du partenariat de recherche conduit par le laboratoire Hubert Curien et le Centre de recherche en photonique depuis 2018. Il s’est ensuivi les financements de la part du CNRS et des deux universités partenaires afin de soutenir le projet POLARIS jusqu’à 2027.

« La labellisation de cette collaboration comme IRP du CNRS vise à poursuivre et renforcer des recherches fondamentales de pointe sur la photonique pour l'ingénierie des surfaces et des matériaux, selon une approche à visée applicative dans le domaine des capteurs, de l’énergie ou encore de la sécurité » explique Florence Garrelie.

« Le projet POLARIS nous permettra d’amplifier ces activités et d’en démarrer de nouvelles, tout en agrandissant l’équipe de recherche » complète Pierre Berini. Le directeur du Centre de recherche en photonique insiste sur l’importance du fléchage des financements vers l’IRP par les partenaires, notamment pour soutenir la mobilité des étudiants entre les deux laboratoires. « Le financement d’échanges d’étudiants, particulièrement les doctorantes et les doctorants en cotutelles, tel que permis par le projet POLARIS, est essentiel à l’expansion de notre collaboration déjà fructueuse. »

Avec POLARIS, le laboratoire Hubert Curien et le Centre de recherche en photonique poursuivent une collaboration franco-canadienne efficace sur des segments de recherche fondamentale bien ciblés :

  • Fonctionnalisation structurelle et chimique des surfaces par des impulsions laser ultracourtes
  • Observation et simulation de la dynamique de la matière
  • Développement de biocapteurs plasmoniques par photolithographie de surface et modulation magnéto-optique
  • Développement de capteurs à fibre optique pour les environnements difficiles

« À travers ces 4 axes, la lumière sera exploitée comme procédé de fabrication, moyen de diagnostic ultrarapide, moyen de détection biologique et à des fins de communication, » explique Jean-Philippe Colombier, Professeur à l’Université Jean Monnet, membre du laboratoire Hubert Curien et responsable français du projet. De plus, comme le souligne Pierre Berini, il s’agit de « thématiques où la recherche fondamentale alimente des applications qui solliciteront éventuellement un intérêt industriel stratégique en France et au Canada ».

L’IRP POLARIS constitue un terrain propice au lancement de nouvelles thèses en cotutelle. Les travaux de recherche des doctorants en cotutelle participeront activement à la pérennisation de la coopération scientifique forte qui existe entre la France et le Canada.

« De nouveaux échanges étudiants sont déjà planifiés, et de nouvelles cotutelles s’appuyant sur les résultats de nos travaux conjoints sont envisagées, » s’enthousiasme Pierre Berini.

Avec l’inauguration de ce nouveau Projet de recherche international, l’uOttawa devient l’un des hubs pour la coopération du CNRS au Canada. Outre POLARIS, elle accueille aussi l’IRP JIN (Joint institute for neuromuscular research) en partenariat avec l’Université Claude Bernard Lyon 1 et l’INSERM.  L’Université d’Ottawa accueille également un Réseau de recherche international, IRN APOLIMER, spécialisé dans le domaine de la gouvernance et des politiques de la mer (en partenariat avec l’Université de La Rochelle).

Article rédigé par le CNRS

> Retrouver cette publication dans la lettre d'information ADN du CNRS d'Amérique du Nord

Publié le 2 juin 2023