4 nouveaux membres IUF 2024

4 enseignants-chercheurs UJM nommés à l’IUF #2024  

Jeudi 6 juin 2024, l’Université Jean Monnet a eu la fierté de voir ses enseignants-chercheurs, Guillaume Millet, Nathalie Destouches, Samir Hadj Belgacem et Thomas Lapole, nommés à l’Institut Universitaire de France (IUF). Comme en 2023, l’Université se distingue avec 4 nouveaux lauréats, nommés à compter du 1er octobre 2024, pour une durée de 5 ans. Cette réussite apporte une véritable reconnaissance pour l’importance de leurs travaux de recherche, et pour la dynamique scientifique ambitieuse de l’UJM.

Par arrêté de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en date du 22 mai, Guillaume Millet et Nathalie Destouches (membres seniors), Samir Hadj Belgacem et Thomas Lapole (membres junior) sont donc nommés à compter du 1er octobre 2024 pour une durée de 5 ans.

 

Nathalie Destouches

Professeure en physique à l'Université Jean Monnet et chercheuse au laboratoire Hubert Curien 
Membre senior de l'IUF

Nathalie Destouches est professeure au département de physique de l'UJM depuis 2011 et membre du Laboratoire Hubert Curien. Elle a rejoint l’UJM en 2002 après une thèse à l’Institut Fresnel et un postdoctorat au Laboratoire des Verres.

Suite à une conversion thématique en 2006, elle a créé l’équipe-projet « Nanoparticules » du Laboratoire Hubert Curien, qu’elle coordonne encore aujourd’hui. Après avoir été contactée en 2015 par la société HID, elle a développé une activité de recherche partenariale fructueuse qui a conduit à la création du laboratoire commun LAMCID entre l’UJM, le CNRS et HID dont elle assure la coordination.

Par ailleurs, Nathalie Destouches est la coordinatrice du Master Erasmus Mundus (EMJMD) Photonics for Security Reliability and Safety (PSRS) délivré par quatre universités situées en France, Italie et Finlande.

Ses recherches

Les recherches de Nathalie Destouches portent sur la création et la mise en forme par laser de nanostructures métalliques dans des films minces sur de grandes surfaces. Elles visent à contrôler l’apparence visuelle des surfaces, à développer des applications transférables à l’industrie, et à comprendre à la fois les mécanismes multiphysiques qui induisent une nanostructuration de la matière sous excitation laser et les mécanismes électromagnétiques à l’origine des propriétés optiques des nanomatériaux.

Auteure de soixante-neuf articles dans des revues scientifiques, co-inventrice de six brevets, oratrice de soixante conférences sur invitation, Nathalie Destouches a développé au cours de sa carrière un triptyque englobant la recherche, avec la coordination de quatre projets ANR dont trois avec des partenaires industriels, l'innovation au travers de treize contrats de collaboration industrielle et d’un laboratoire commun, et la formation avec la coordination d'un programme EMJMD impliquant des partenaires industriels associés, centré sur la nanophotonique, les lasers et les nanomatériaux pour la sécurité.

 

Guillaume Millet  

Professeur en physiologie à l'Université Jean Monnet, chercheur au laboratoire Interuniversitaire de Biologie de la Motricité
Membre senior de l'IUF

Guillaume Millet est physiologiste de l’exercice, professeur à l’université Jean Monnet Saint-Étienne. Il a dirigé pendant 5 ans un groupe de recherche sur la fatigue neuromusculaire à l’Université de Calgary au Canada puis, de retour à Saint-Étienne, le laboratoire interuniversitaire de biologie de la motricité (LIBM) et la chaire ActiFS (Activité physique, Fatigue et Santé).

Il est depuis peu responsable de la nouvelle Graduate School PATHS (Physical Activity, Training and Health in Sport sciences) à l’UJM. Il a obtenu en 2018 un fellowship IDEX Lyon de 1,16 million d’euros.

Guillaume Millet a été nommé membre Senior de l’Institut Universitaire de France en 2019 avant cette nouvelle nomination cette année. Il a eu la chance d’encadrer environ 30 doctorants et 20 chercheurs postdoctorants venant de 15 pays différents et d’être invité 175 fois à présenter ses travaux dans des congrès nationaux ou internationaux. Il est l’auteur de plus de 300 articles scientifiques et de 5 livres sur la physiologie ou l’entrainement dans les sports d’endurance. Son 6e ouvrage sortira à l’automne et portera sur la fatigue.

Ses recherches

Sa recherche porte sur les facteurs physiologiques, neurophysiologiques et biomécaniques de la fatigue, que ce soit celle des athlètes (principalement d’ultra-endurance) ou celle des patients (dystrophie musculaire, cancer, sclérose en plaques, réanimation) et populations âgées.

Ses travaux sont, d’une part, consacrés à l’investigation des conséquences d’efforts extrêmes sur l’organisme, et d’autre part, à l’étiologie et au traitement de la fatigue chronique dans les populations cliniques. Il étudie en particulier le lien entre les mesures objectives de la fatigue, telles que le sommeil ou le déconditionnement et la fatigue perçue. Il cherche ainsi à montrer qu’une meilleure connaissance des facteurs déterminants de la fatigue permet d'individualiser les programmes de réadaptation dans le but ultime d'améliorer la qualité de vie des patients.

 

Samir Hadj Belgacem

Maître de conférences en sociologie à l'Université Jean Monnet et chercheur au Centre Max Weber
Membre junior de l'IUF 

Samir Hadj Belgacem est maître de conférences à l'Université Jean Monnet de Saint-Étienne depuis 2018. Il enseigne au département de sociologie dont il est actuellement directeur, au sein duquel il est coresponsable du diplôme de Licence. Il est membre du laboratoire Centre Max Weber depuis 2018.

En 2021, il obtient un financement fellow de l’Institut Convergences Migrations, rattaché au CNRS. En 2022, il crée l'axe Migrations, minorités, mobilisations, qui organise un séminaire annuel ainsi que plusieurs évènements scientifiques. En 2023, il est élu au Conseil national des universités, dans la section 19.

Ses recherches

Samir Hadj Belgacem est spécialiste de sociologie politique et des migrations. Il a soutenu une thèse de doctorat à l'École Normale Supérieure en 2015, consacrée à l'engagement électoral et partisan aux élections locales de candidats se revendiquant des quartiers populaires. Il a ensuite effectué plusieurs contrats postdoctoraux.

Depuis 2022, il participe à la coordination de l’ANR CAUSIMMI, portant sur les territoires, militants et organisations de la cause immigrée dans la France des années 1968 à nos jours. Dans le cadre de l’IUF, son projet porte sur la construction infralégale de groupes minoritaires en France, à partir d’une enquête sociohistorique adossée à plusieurs études de cas.

 

Thomas Lapole

Maître de conférences en physiologie du sport à l'Université Jean Monnet et chercheur au laboratoire Interuniversitaire de Biologie de la Motricité
Membre junior de l'IUF

Après avoir obtenu son doctorat en 2009 (Université d'Amiens), Thomas Lapole a été attaché temporaire d'enseignement et de recherche (ATER) à l'Université d'Amiens (2009-2011), puis postdoctorant à l'Université de Compiègne (2011-2012). Il a obtenu un poste de maître de conférences à l'Université Jean Monnet en 2012 où il a obtenu son Habilitation à Diriger des Recherches en 2018.

Il a été directeur du département STAPS de la Faculté de Sciences et Techniques de l’UJM (2016-2018) et a été nommé directeur du site stéphanois du Laboratoire Interuniversitaire de Biologie de la Motricité (LIBM) en 2020.

Ses recherches

Les projets de recherche de Thomas Lapole s’intéressent à la plasticité de la fonction neuromusculaire en réponse à l'exercice, ainsi qu’à différentes stratégies de rééducation. Il contribue notamment activement depuis sa thèse au développement de la thérapie par vibration focale musculaire.

Au-delà de ses travaux sur les effets de la vibration, Thomas Lapole a étendu ses recherches à l’étude de la fatigue, de la fatigabilité et des propriétés musculo-tendineuses de l’athlète et du patient, ainsi qu’à l’utilisation thérapeutique de l’activité physique et de ses alternatives en rééducation, par exemple la stimulation électrique neuromusculaire ou imagerie motrice.

 

L'Institut Universitaire de France (IUF)

L'Institut universitaire de France (IUF) a pour mission de favoriser le développement de la recherche de haut niveau dans les universités et de renforcer l'interdisciplinarité. 

  • Il encourage les établissements et les enseignants-chercheurs à l'excellence en matière de recherche, avec les conséquences positives que l'on peut en attendre sur l'enseignement, la formation des jeunes chercheurs et plus généralement la diffusion des savoirs.
  • Il contribue à la féminisation du secteur de la recherche.
  • Il contribue à une répartition équilibrée de la recherche universitaire sur le plan national, et donc à une politique de maillage scientifique du territoire

Publié le 7 juin 2024