Projets ANR

Deux réussites UJM à l’appel ANR Flash-Covid 19

Deux projets de recherche de l’Université Jean Monnet ont été sélectionnés dans le cadre de l’appel à projets Flash Covid-19 visant à mobiliser les communautés scientifiques en lien avec le développement de l’épidémie. L’Agence Nationale de la Recherche (ANR) a sélectionné au terme de son processus d’évaluation, pour financement immédiat, 86 projets de recherche couvrant un grand nombre de problématiques liées à la crise. L’Université félicite ses chercheurs pour cette réussite et pour leur investissement dans la lutte contre le COVID-19.

Projet « COVID 19 Rapid diagnosis test (development and clinical validation in 7 weeks) »
Thomas Bourlet (Médecine, laboratoire GIMAP): Covid-19 Rapid diagnosis test (development and clinical validation in 7 weeks


Laboratoire GIMAP


Le diagnostic des infections graves liées au SARS-CoV-2 et leur suivi reposent essentiellement sur la mise en évidence d'un composant du virus dans des prélèvements naso-pharyngés ou d'origine broncho-pulmonaires. Ce test est également important pour le dépistage du personnel soignant en contact avec les malades ou les populations à risque comme les personnes âgées. Il sera également très utile pendant la phase de déconfinement afin d'identifier les personnes infectées à isoler, en complément des tests sérologiques. Dans ce contexte, un test de dépistage à large échelle est nécessaire.

Le protocole actuel repose sur une technique d'amplification du génome viral pratiquée par un nombre limité de laboratoires, d'une durée de 3 à 4 heures, nécessitant un équipement coûteux et un personnel qualifié. Comme alternative à la PCR, BioSpeedia (spin-off de l'Institut Pasteur, Paris France), l'équipe de recherche GIMAP de l’Université Jean Monet et le Laboratoire des Agents Infectieux et Hygiène du CHU de Saint-Etienne collaborent pour développer un test rapide de détection antigénique, non-invasif, facile d'utilisation et "coût-efficace".

Après optimisation du dispositif, celui-ci sera évalué à partir de prélèvements cliniques provenant de patients infectés par le COVID-19. Ce test rapide antigénique pourrait particulièrement être intéressant pour identifier les patients dits "super-contaminateurs" présentant une charge virale élevée et utilisable dans les différentes structures de santé voire "hors les murs".


Projet « Co-construire une réponse funéraire en contexte de la pandémie du Covid-19 »
Gaëlle Clavandier (Sciences Humaines et Sociales, Laboratoire Centre Max Weber)


La pandémie Covid-19 nous confronte à une crise sanitaire et sociale sans précédent. Elle bouleverse le système funéraire, en particulier les obsèques. A la différence des crises de mortalité liées à une catastrophe ou à une épidémie, ce sont l’ensemble des décès sur le territoire d’un État qui sont concernés en raison du confinement.

L’objectif de ce programme consiste à documenter le plus rapidement possible les aménagements proposés par les professionnels du monde funéraire au moment de la crise en fonction des contraintes relatives à la gestion de la pandémie, sur trois pays distincts : la France, l’Italie et la Suisse. Il s’agit par ailleurs d’apprécier les impacts (matériels et psychologiques) de ces aménagements sur les familles en deuil et d’analyser du mieux possible l’inventivité dont elles font preuve pour faire face à cette situation singulière.

En savoir plus sur le Laboratoire GIMAP et le Centre Max Weber

Publié le 16 avril 2020