Colloque international « La relation épistolaire »

Colloque International « La relation épistolaire »

accueil à partir de 8h30

Salle du conseil ALL - salle G05

Colloque organisé par Anne MARTINEAU

Le mot « relation » est issu du latin relatio, qui désigne d’abord un récit, une narration. C’est l’action de rapporter en détail ce dont on a été le témoin ou dont on a eu connaissance. La relation des événements auxquels on a participé ou assisté peut-être ponctuelle ou régulière. Ce colloque permettra de réfléchir sur le récit de témoignage, le journal, les correspondances et l’écriture épistolaire, le genre autobiographique, l’écriture de la mémoire, individuelle et collective.

 

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Dès l’Antiquité, les plus anciens ouvrages épistolaires s’imposent en genre propre, sous la forme de recueils de lettres réelles ou fictives à des destinataires réels ou fictifs, sans que le lecteur puisse du reste situer clairement la frontière entre réalité et fiction (voir le De rerum natura de Lucrèce ou les Lettres à Lucillius de Sénèque le Jeune).
Au fil des siècles, le genre se développe dans la plupart des « littératures » européennes, latu senso, et ce dès le Haut Moyen Âge
Le succès et la variété des formes assumées par la « lettre » - isolée, incluse dans un récit, associée à d’autres selon des modalités de classement diverses, à vocation moralisante ou simple truchement littéraire dans une intrigue amoureuse, mais aussi la lettre « informative » (d’ambassade, de compte rendu de guerre, etc.), nous invite à explorer la grande multiplicité des relations qu’elles établissent : entre leur auteur (réel ou présumé) et leur destinataire, entre elles et leur contexte quand elles sont enchâssées, entre leur auteur et le lecteur-voyeur qu’elles nous font devenir, et ainsi de suite.

La question de la relation épistolaire sera abordée dans la perspective de la civilisation lorsqu’il s’agit de la communication entre personnages historiques (relation intersubjective : qui écrit ? à qui ? dans quel contexte et dans quel but ? quels enseignements peut-on tirer de l’analyse des lettres ? etc. ) ou de la littérature quand on étudie des personnages de fiction (l'écriture épistolaire et ses caractéristiques, la lettre comme genre ou la lettre intégrée à un texte d'un autre genre - roman ou théâtre - et ses relations avec le contexte, etc.).

Contacts

Anne MARTINEAU
anne.martineau @ univ-st-etienne.fr

Agnès MORINI
agnes.morini @ univ-st-etienne.fr