Jean-Philippe Colombier, enseignant chercheur au Laboratoire Hubert Curien, lauréat du Prix Paul Langevin de la Société Française de PhysiqueDistinction scientifique
Samedi 16 mars, Jean-Philippe Colombier, enseignant-chercheur en physique au laboratoire Hubert Curien (CNRS/Université Jean Monnet /Institut d'Optique Graduate School), est récompensé du prix Paul Langevin 2023 de la Société Française de Physique, pour son travail exceptionnel en physique théorique autour de la modélisation des interactions entre des lasers ultra-courts et la matière irradiée. L'Université Jean Monnet le félicite pour cette prestigieuse récompense. Selon la Société Française de Physique, les travaux du chercheur participent à positionner Saint-Étienne comme une référence dans le champ de l'ingénierie de surface, à travers l'utilisation de la lumière comme un outil fonctionnel.
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Depuis 1957, le Prix Langevin de la Société Française de Physique récompense chaque année des chercheurs en milieu de carrière pour la réalisation de travaux de recherche prestigieux en théorie physique. Cette année, le prix portait sur les thématiques de la physique atomique et moléculaire, l'optique, les plasmas, la chimie physique et non-linéaire associé. Cette reconnaissance souligne non seulement les réalisations exceptionnelles du chercheur mais reflète aussi l'engagement et l'excellence de nos équipes de recherche.
Jean-Philippe Colombier est chercheur en physique au Laboratoire Hubert Curien, membre de l'équipe de recherche travaillant sur l'interaction laser-matière et Professeur à la Faculté des sciences et techniques. Ses activités de recherche s'inscrivent également dans le cadre de la Graduate school Manutech-SLEIGHT, qui propose un Master de science international et un post-doctorat sur l'ingénierie de surface par laser ultrabref.
Dans le domaine de l’interaction lumière-matière, son activité de recherche porte sur la modélisation et la simulation des interactions avec des lasers ultra-courts, la structuration de surface qui en résulte, ainsi que l’observation de l’excitation et de la relaxation ultra-rapide dans la matière irradiée. S’y mêlent des problématiques fondamentales liées à la dynamique violemment hors équilibre de matériaux photo-excités, qui permettent des stratégies de fonctionnalisation de surface par structuration directe, auto-organisation induite, transitions de phase exotiques et réactions chimiques dans le panache de plasma. Entre nanophotonique et nanosciences des matériaux, les projets qu'il développe et coordonne ouvrent des voies prometteuses pour l’ingénierie de surfaces. Ils mettent en jeu un arsenal théorique des plus variés.
Cette activité, originale par sa portée multiphysique et multi-échelle, mobilise les propriétés de transport hors d’équilibre électron-phonon, la photonique aux échelles nanométriques, ou encore les écoulements complexes et les instabilités hydrodynamiques. Elle se déploie dans un lien fructueux avec des observations expérimentales de microscopies in situ et résolues en temps. De nombreuses applications sont envisagées dans une grande variété de domaines : photonique, biologie, énergie, micro-fluidique, etc. Ce travail de recherche nourrit une activité d'enseignement qui positionne St-Etienne en référence dans le domaine de l’ingénierie des surfaces par utilisation de la lumière comme outil de fonctionnalisation.
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