15 ans du laboratoire ENES

15 ans de recherche au laboratoire ENESHappy Birthday!

Pour fêter ses 15 ans de recherches, l'équipe de l'ENES nous a invité à rentrer dans son univers.

Lundi 25 mars 2019, l'Equipe de Neuro-Ethologie Sensorielle fêtait ses 15 ans et c'est au public présent, que cette équipe de chercheurs fit un très beau cadeau. En effet, les membres de l'équipe ont pu expliquer l'objet de leurs recherches et nous permettre de rentrer dans l'univers du langage des animaux et de la bioacoustique.


Florence LEVRERO
, spécialiste de la communication chez les primates, nous a ainsi révélé que les singes ont des cris différents en fonction du contexte dans lequel ils se trouvent. Les primates auraient même la faculté de reconnaître, dans un groupe, un membre qui aurait un lien de parenté avec eux.

 


David REBY, spécialiste de la production vocale chez les cervidés, nous a ensuite parlé des cerfs. On a ainsi pu découvrir que les cerfs ont des cris très différents selon les régions du globe. Saviez-vous que les cris diffèrent en fonction de la taille de l'animal?

 

Lorsqu'il brise sa coquille, le bébé crocodile émet de petits cris qui incitent les petits crocodiles voisins à en faire de même. Ces petits cris, venant de sous le sable, sont perçus à la surface  par leur mère qui creuse pour aller les chercher.
Des mamans qui n'hésitent pas se lancer au secours des touts petits en situation de détresse, même si ce ne sont pas les leurs.


Après les crocodiles, Nicolas MATHEVON, directeur du laboratoire ENES, nous a ensuite parlé de la communication des éléphants de mer et de celles de bébés humains (pleurs des bébés).

Suivre la biodiversité par l'acoustique, est-ce possible? Et bien oui. Les travaux de Frédéric SEBE nous permettre de comprendre comment la bioacoustique peut permettre d'évaluer le nombre d'espèces présentes sur un territoire, et même le nombre d'individus. Concrètement, de nombreuses balises sont positionnées et relèveront des données acoustiques durant 15 années, afin d'obtenir des informations capitales sur la biodiversité.

Saviez-vous que la pollution sonore a un impact important sur la faune sauvage? Des études ont déjà démontré que sur l'homme, la pollution sonore pouvait entraîner une baisse de l'espérance de vie.
Vincent MEDOC nous explique que cela perturbe grandement l'équilibre des animaux également. Les baleines, par exemple, en voulant fuir le bruit émis par de gros bateaux, ne respectent pas les paliers de décompression, et meurent.
Précisons que sous l'eau, les sons se propagent 4 fois plus vite. 
Les rapaces, quant à eux, ne parviennent plus à détecter les signaux acoustiques de leurs proies.

Après l'intervention de Marilyne BEAUCHAUD, vous ne regarderez plus vos poissons de la même manière. Nous avons ainsi appris que les poissons communiquent en émettant des sons. Plusieurs espèces ont été étudiées sur des périodes propices comme les parades nuptiales et la défense du nid.   

 

Pour conclure cet après-midi scientifique, Joël ATTIA, nous a invité à rejoindre l'univers des grottes et des poissons vivant dans celles-ci comme le dénommé astyanax mexicanus. Privé de la vue, ce poisson est également en capacité de communiquer avec son environnement. 

 

Un grand merci à toute l'équipe de l'ENES qui nous a fait voyager tout en nous faisant partager leur recherche.
Très joyeux anniversaire à l'ENES!

* les images sont issues de https://pixabay.com

Publié le 29 mars 2019