Radiation : réussites en série LHC

Détection des radiations grâce à la fibre optique Des réussites en série pour les chercheurs du laboratoire Hubert Curien !

Le laboratoire Hubert Curien (UJM/ CNRS / Institut d’Optique Graduate School) poursuit sa lancée comme leader européen dans la recherche de solutions à base de fibres optiques dans les environnements radiatifs ! Au cœur de cette réussite sur cette thématique : le projet Radnext qui vient de remporter un financement européen du programme Horizon 2020 Infrastructure de recherche, un laboratoire commun avec la société Ixblue et le Master RADMEP labellisé Erasmus Mundus en 2019 et enfin, le projet Lumina qui sera propulsé dans l’espace au printemps 2021.

 

Radnext, un dosimètre à fibres optiques pour détecter les radiations

L’Equipe MOPERE du laboratoire Hubert Curien pilotera les activités de recherche de détection du projet RADNEXT (RADiation facility Network for the EXploration of effects for indusTry and research) qui vient d’obtenir un important soutien européen. Coordonné par le CERN, plus grand centre de physique des particules, il regroupe 31 partenaires académiques dont l’Université Jean Monnet et industriels ou laboratoires étatiques.

Cette réussite fondée sur l’expertise du laboratoire Hubert Curien dans le domaine, vient renforcer la dynamique de collaboration entre la recherche et le monde industriel.


Test d’un dosimètre à fibres optiques pour la protonthérapie. Photo : Sylvain Girard

Grâce au soutien européen obtenu par ce projet de Recherche et Développement d’un budget total de 9,1M€, les chercheurs de l’équipe MOPERE au laboratoire Hubert Curien vont développer des solutions innovantes à base de fibres optiques pour l’instrumentation des accélérateurs. Ce réseau d'installation d'irradiations a pour objectif de tester la microélectronique de pointe pour des applications telles que l'aérospatiale, l'automobile, l'internet des objets, le démantèlement des installations nucléaires et la médecine.

Au sein du projet, Sylvain Girard, enseignant-chercheur à l’Université Jean Monnet et au laboratoire Hubert Curien coordonnera les activités de recherche sur la thématique de l’instrumentation de faisceaux, de la détection des radiations et de la dosimétrie.  

Site Web du projet Radnext

 

Recherche, formation et emploi : une réussite sur toute la ligne

Les chercheurs de l’équipe MOPERE travaillent sur le phénomène d’interaction entre les rayonnements ionisants et les matériaux, composants et systèmes optiques et photoniques. Le laboratoire travaille en particulier sur les technologies à base de fibres optiques et les systèmes optiques pour les environnements radiatifs. Autour de cette thématique de recherche, le laboratoire Hubert Curien a créé un écosystème structuré, avec le lancement du laboratoire commun LabH6 issu du partenariat public /privé entre l’UJM, le CNRS et la société iXblue.

En juillet 2020, le Master RADMEP s’intéressant aux effets des radiations sur les composants électroniques et photoniques, a été labellisé Erasmus Mundus.

Les étudiants du master sont formés aux avancées liées à ces deux technologies clés génériques identifiées par l’Europe, qui apportent des méthodologies et des applications pratiques, dans des environnements naturels ou artificiels riches en radiations. Ils pourront ensuite travailler dans l’industrie, au sein d’agences étatiques ou de centres de recherche, par exemple dans le vaste réseau des plus de 35 partenaires associés à RADMEP.

 

Lumina embarquera à bord de la station spatiale internationale (ISS) en 2021

Le laboratoire Hubert Curien est aussi impliqué dans un projet international qui va voir le jour au printemps 2021. Il coordonne une étude pour développer un capteur de radiation pour la mesure de très faibles niveaux de dose dans l’espace. Pour la première fois, un dosimètre à fibre optique sera installé dans l'ISS dans le cadre de la mission « Alpha » de Thomas Pesquet, astronaute de l’Agence Spatiale Européenne prévue en 2021.

C’est un projet de visibilité internationale à fort enjeu technique dans le cadre d’une collaboration scientifique exceptionnelle avec le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) à travers le LabH6 (UJM, CNRS, iXBlue). On peut espérer que cette technologie très pertinente soit utilisée prochainement dans d’autres missions spatiales.

La technologie du projet Lumina :
Découvrez l'article de médiation scientifique

Publié le 16 décembre 2020