Témoignage Ophélie Lefkir

Ophélie Lefkir, étudiante à l’IAE et présidente de la FASEE« Les cours à distance nous permettent d’apprendre des méthodes de travail nouvelles et innovantes »

Ophélie Lefkir est étudiante en 2e année de Master Management de projet à l'IAE de Saint-Etienne et Présidente de la Fédération des Associations de Saint Étienne Étudiantes (FASEE). Son quotidien est rythmé par les cours à distance et son implication associative pour accompagner les étudiants en difficulté. Elle partage avec nous son expérience.

Comment se déroulent les cours à distance ?

Je suis une formation en alternance. Pendant les périodes de cours, nos professeurs font cours à distance le plus souvent en visioconférence. Côté entreprise, je suis en chômage partiel en raison des activités réduites de l’entreprise qui m’accueille. Je profite de ce temps pour avancer mes différents mémoires.

Les enseignants communiquent en amont avec nous par mail pour nous prévenir du déroulé des cours. Ils nous informent des différentes activités prévues et par quel moyen nous allons communiquer. Parce qu’il est difficile de suivre 4h de cours à distance, certains sont adaptés. Comme généralement nous sommes évalués sur des projets de groupe, le confinement n’a pas changé grand-chose hormis que tout se fait à distance. Beaucoup de travaux « oraux » ont été remplacés par des écrits. Pour maintenir le lien avec le reste du groupe, nous répartissons le travail fait à distance sur des documents partagés. Nous échangeons en visioconférences quand nous avons besoin de faire le point.

Nous sommes plus autonomes, c'est parfois un peu compliqué d’avancer. L’aspect pratique nous manque mais les cours à distance nous permettent d’apprendre des méthodes de travail nouvelles et innovantes.

Comment se passent vos journées ?

Mes semaines sont rythmées par des activités avec mes proches, des visios, des jeux… Tout est bon à prendre pour garder le lien. Pour m’organiser, je fais des "To do list" pour me donner des objectifs chaque jour.

Je suis également très impliquée dans l’associatif et dans la représentation des étudiants, j’ai beaucoup de choses à gérer en temps normal. Avec la crise actuelle, mon activité a augmenté pour répondre aux sollicitations des étudiants, les représenter et surtout pour les accompagner au mieux. Pendant cette période inédite, il a fallu faire multiplier notre créativité. 


Vous êtes Présidente de la Fédération des Associations de Saint-Etienne Etudiantes (FASEE), comment se déroule l’activité de l’Association pendant cette crise inédite ?

La FASEE anime une AGORAé, une épicerie étudiante solidaire située dans l'enceinte de l’université qui a dû fermer ses portes. Suite à la crise, la précarité étudiante a augmenté. Nous avons cherché un moyen de continuer à aider les étudiants et de renforcer notre accompagnement. La distribution de colis alimentaires et de produits d’hygiène nous a semblé le projet le plus adapté. Grâce au soutien de l’Université Jean Monnet, du CROUS et de la Ville de Saint-Étienne, cette initiative a pu être mise en place. Notre partenaire habituel "la Banque Alimentaire" nous a également beaucoup soutenu.

Début avril, nous avons distribué 30 colis lors de notre première permanence dans le quartier de Tardy. Ce nombre n’a fait qu’augmenter et nous avons adapté la distribution à deux permanences par semaine. A la mi-mai, nous avons comptabilisé plus de 450 colis depuis le début de la crise.

Nous préparons actuellement la période estivale et la rentrée pour poursuivre nos actions de lutte contre la précarité étudiante et nous réfléchissons à l'adapter selon l'évolution des demandes. En parallèle, nous continuons nos activités habituelles et nos missions de représentation qui se sont renforcées. Nous veillons au bon déroulement de la continuité pédagogique dans le respect des contraintes des étudiants.


Pour s’inscrire à la distribution de colis distribué la semaine suivante :
ou contacter l'Agorae sur les réseaux sociaux ou par mail : agorae @ fasee.fr

Publié le 20 mai 2020